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contacter l'auteur envoyer à un ami 14 janvier 2012 salle d'attente de lars norén mis en scène par krystian lupa par « catégorie 3.1 » l’administration de la ville de stockholm désigne ceux qui vivent dans la marge. dans la pièce de lars norén du même nom (« catégorie 3.1 ») drogués, prostitués, psychotiques et chômeurs peuplent sergelstorg, une place du centre de stockholm. en s’inspirantant de ce texte, krystian lupa met en scène l’existence violente et rongée d’idéaux inaccessibles de ces exclus de la société. une quinzaine de comédiens déambulent, se shootent, monologuent ou se parlent sans véritablement échanger dans un souterrain nauséabond transformé en squat. ils attendent, sans trop savoir quoi. très vite, les personnages s’adressent au public, resté dans la lumière, comme inclus dans cette situation désespérée. sauf que voilà, nous assistons aux shoots d’héroïne sans les vivre. a l’aise dans nos confortables fauteuils, nous ne ressentons ni la faim ni la soif qui tiraillent ces clochards. quoique sans jugement, nous sommes voyeurs. ce soir-là je me suis garée près d’un clochard étendu par terre et je n’ai pas osé le regarder véritablement. ce soir-là aussi, l’un des spectateurs, frappant des mains sans raison, sifflant parfois, puis faisant de grands gestes, manifestait de toute évidence des troubles mentaux. et les spectateurs près de lui, moitié riant, moitié gênés, semblaient avoir bien du mal à supporter sa présence. le théâtre n’est pas la vraie vie, et le réalisme cherché dans le spectacle semblait être une piste maladroite. croire que ces personnages marginaux nous parlent de nous est une illusion. et les longueurs qu’impliquent ce réalisme sont parfois pénibles dans le spectacle. plus intéressantes sont les recherches et expériences sur la langue elle-même dans le texte de lars norén et leur exploitation par lupa. que devient le langage lorsqu’il doit exprimer le désarroi absolu, l’état de manque où le corps devient dominant, la schyzophrénie où les idées se bousculent ? dans ce cadre, les vidéos présentant les monologues des personnages donnent à ces derniers une profondeur considérable en laissant libre-champ au flot de leur parole. salle d’attente est donc un spectacle à voir si l’on veut bien éviter de croire à l’effet de miroir imposé par krystian lupa. posté par lougrezillier à 10:45 - commentaires [2] - permalien [ # ] tags : krystian lupa , la colline , lars norén , salle d'attente 01 mai 2011 rhinocéros de ionesco. mise en scène emmanuel demarcy-mota. une pièce de théâtre sur la montée du fascisme n’est pas chose rare, que l’on pense à casimir et caroline mis en scène par le même emmanuel demarcy-mota, aux multiples adaptations d’inconnu à cette adresse , ou bien sûr aux pièces de sartre et camus… intérêt réel pour une période historique que l’on voudrait comprendre pour ne plus qu’elle recommence ou tendance au voyeurisme macabre, le public répond toujours présent. et quand c’est rhinocéros de ionesco, d’autant plus. pourtant, au premier abord, l’allégorie peinte par le dramaturge franco-roumain ne se caractérise pas par sa subtilité. le rhinocéros, cet animal au cuir épais, aux teintes uniformes et sombres, à la force herculéenne détruisant tout sur son passage est une image claire du fascisme montant. la tonalité fantastique de la pièce rend le message plus limpide encore : peu à peu les habitants de la ville se transforment en rhinocéros. le fascisme est incarné, ce n’est plus une idéologie abstraite, il décime tout, physiquement. avec la lourdeur du pachyderme qu’il met en scène, emmanuel demarcy-mota accentue le trait épais de l’allégorie. gestuelle burlesque des acteurs (on court, on tombe, on s’accroche à la jambe du voisin et on tombe la tête la première entre les seins de la voisine), cris, rien n’est épargné. la transformation de jean en rhinocéros aux yeux du public n’est pas plus subtile. la voix rauque de l’acteur est amplifiée (souvent à contre temps !) par un ingénieur du son, sans doute endormi. il faut attendre le dernier acte pour que le plateau enfin épuré laisse entendre la complexité qui se dégage des beaux personnages écrits par ionesco. certes béranger se distingue dans l’œuvre car lui seul ne subit pas la métamorphose. mais tous, la belle daisy, le brillant dudard, le révolté botard ont cette singularité qui fait la tragédie de l’aliénation à un groupe. quand enfin la meute d’acteurs cesse de gesticuler, on entend tout le dilemme intérieur de chaque personnage. celui-ci fait alors écho à celui que nous vivons dans notre actualité et là, soudain, la question posée par ionesco devient terriblement moderne. béranger et daisy croient se protéger en se serrant l’un l’autre, pensant que s’ils laissent les autres libres de faire et de penser ce qu’ils veulent, on les laissera libres de s’aimer. la libre-pensée à tous prix (robert ménard et son vive le pen ! n’est pas loin….), l’incrédulité de certains, le bavardage vain des autres tout ce qui laisse monter le fascisme est montré du doigt par ionesco sans allégorie, avec des mots simples. voilà ce qui fait la grandeur de cette pièce et ce à côté de quoi a failli passer le spectacle du théâtre de la ville. lou grézillier. j usqu’au 14 mai au théâtre de la ville. posté par lougrezillier à 18:48 - commentaires [1] - permalien [ # ] tags : emmanuel demarcy-mota , ionesco , rhinocéros , théâtre de la ville 26 mars 2011 ma chambre froide de joël pommerat. on le reconnaîtrait entre mille ce style si particulier de joël pommerat, cette écriture de plateau qui caractérise tous ses spectacles. comme dans sa précédente création ( cercles/fictions ), ma chambre froide est rythmé par les noirs profonds et les apparitions subites de personnages étranges et dérangeants plongés dans des effets de lumières si beaux qu’ils semblent brodés sur la scène. un patron tyrannique apprend qu’il est atteint d’une maladie grave et décide de léguer à ses employés le magasin dans lequel ils travaillent, mais aussi une cimenterie, un abattoir et un bar. un cadeau encombrant pour ces adversaires convaincus du patronnât, confrontés à la nécessité de se concerter avec les autres héritiers, ces associés qu’ils n’ont pas choisis. seule estelle semble tirer parti de cette situation : certes le travail est éreintant et son statut de souffre-douleur dans l’équipe du magasin est loin d’être remis en question mais le plaisir qu’elle prend à créer une pièce de théâtre en mémoire du patron donateur semble immense. joël pommerat s’amuse alors à montrer au public deux visions contraires du théâtre : pour les employés du magasins le spectacle exigé par leur ancien patron en échange de son don est un prix bien trop lourd à payer. une fois leur journée finie, les voilà qui doivent enfiler des déguisements absurdes et se retrouvent un soir, le pistolet sur la tempe, obligés de hurler « j’aime le théâtre ! » (une scène exquise et hilarante). mais pour estelle, le théâtre est un exutoire à un monde qu’elle souhaiterait différent. quel formidable moyen de changer les autres et de se changer soi-même !... jusqu’à en nier la réalité. l’intrigue construite autour du personnage énigmatique d’estelle est saisissante jusqu’aux dernières minutes de la pièce. on rit bien sûr, comme toujours chez pommerat, mais on est aussi suspendus aux lèvres des comédiens pour découvrir l’issue du polar. une fois n’est pas coutume, joël pommerat a donc fondé son spectacle sur un schéma narratif complexe. le découpage en séquences courtes ne dissémine pas le propos comme cela avait pu être le cas (avec bonheur !) pour cercles/fictions . au contraire, les séquences construisent les personnages en leur donnant progressivement corps, pour peu à peu compléter un puzzle mystérieux. cette capacité à donner à voir en quelques secondes l’ambiance d’une entreprise, le rapport de violence contenue entre les travailleurs est sans doute la principale qualité de joël pommerat et de ses comédiens, tous admirables. on regrette donc certaines sc
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